Croiseur « Émile Bertin »
Construit par les chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, le croiseur de 2e classe « Émile Bertin » entre en service le 17 mai 1935.
Un croiseur est un grand bâtiment de guerre puissamment armé et employé pour le commandement, l’escorte ou la lutte antiaérienne ou anti-sous-marine.

En 1940, il participe à la campagne de Norvège (9 avril-10 juin 1940) avant de réussir à rejoindre La Martinique le 24 juin 1940 où il reste jusqu’à ce que les Antilles passent de l’autorité de Vichy à celle d’Alger (14 juillet 1943). Après avoir été réparé et modernisé à l’arsenal de Philadelphie entre le 30 août et le 15 novembre 1943, « l’Émile Bertin » reprend du service en Méditerranée.
De février à juillet 1944, il accomplit de nombreuses missions de transport de troupes vers Naples et Ajaccio et quelques opérations de combat, effectuant entre autres des bombardements de soutien des troupes au sol dans le secteur d’Anzio lors de la campagne d’Italie (3 septembre-2 mai 1944) ; ces missions sont entrecoupées par de longues périodes d’entrainement.
« L’Émile Bertin » participe au débarquement en Provence en qualité de croiseur amiral, portant alors la marque du contre-amiral Auboyneau (1899-1961), commandant de la 3e division de croiseurs. Pendant toute la période du débarquement, il effectue de multiples bombardements de soutien des troupes au sol tout au long de la côte (15 août : Saint-Raphaël, Boulouris et Fréjus ; 16-17 août : Saint-Honorat et La Bocca ; 18 août : Porquerolles ; 20 août : Porquerolles et Les Cépets ; 21 août : Porquerolles et la presqu’île de Giens, etc.) puis assure une simple surveillance du littoral. Ces périodes de combat sont entrecoupées d’allers-retours en Corse pour se ravitailler. Le 13 septembre 1944, il entre triomphalement à Toulon qui vient d’être libérée.
A partir de novembre 1944, il effectue des missions de transport de troupes entre Toulon, Alger, Salamine, Alexandrie et Beyrouth. Il mène en outre quelques opérations dans le golfe de Gênes aux côtés de la marine britannique. Le 30 décembre 1944 il entre en opération de carénage au port de Toulon.
L'insigne choisi
L’insigne est commandé par coopérative du bord alors que le croiseur est en cours de modernisation aux États-Unis en septembre 1943. La fabrication est confiée à la société S.E. EBY CO. à Philadelphie. La panthère symbolise l’agressivité et la vitesse du bâtiment qui est déclaré après ses essais de vitesse : « croiseur le plus rapide jamais construit ». La carte de France aux couleurs nationales rappelle le rattachement du croiseur aux forces françaises combattantes.
L’insigne américain est porté jusqu’en mai 1945 où il est remplacé par celui réalisé par la maison Augis à Lyon.