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Compagnie de choc « Bretagne »

Après le débarquement de Normandie, plusieurs éléments en provenance d’Angleterre sont parachutés en Bretagne pour aider à la libération de la péninsule et empêcher tout renforcement allemand depuis la Bretagne vers la Normandie.

insigne Compagnie de choc « Bretagne »
insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Face insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Dos insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Profil insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Profil insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Dos profil insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Dos profil insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Vue dessus insigne Compagnie de choc « Bretagne »

Le 2 août 1944, le « capitaine Dampierre », parachutiste du Special Air Service (SAS), de son vrai nom Albert Toubas (1907-1945) est parachuté à Guern à 25 km au Nord de Lorient. Il a pour mission de préparer l’arrivée de l’état-major « Bretagne » commandé par le colonel Éon, reconnaitre et sécuriser un emplacement pour le futur poste de commandement, rechercher et former une équipe de 25 à 50 hommes à partir des forces françaises de l’intérieur (FFI) pour en assurer la protection et rechercher d’autres emplacements de postes de commandement distants d’environ 15 kms du premier. Le 18 août, le « capitaine Dampierre » prend le commandement d’une compagnie de 80 hommes qu’il nomme compagnie de choc « Bretagne ».

La compagnie est engagée le 26 août pour la libération de Beuzec où elle capture 200 prisonniers et 7 canons antichars. Elle participe, en liaison avec les Américains de la 3e Armée du général Patton, à la libération de Brest du 28 août au 19 septembre 1944. Elle défile sur les Champs Élysées le 20 octobre 1944 puis, complétée de FFI après le départ de son chef envoyé en Indochine, la compagnie de choc « Bretagne » est mise à la disposition du général de Larminat (1895-1962) qui vient d’être nommé commandant des forces françaises de l’Ouest et dont la principale mission est de réduire les poches de résistance allemandes de l’Atlantique. La compagnie est affectée dans le secteur de la Pointe de Grave comme unité de choc servant de corps franc. Elle installe sa base arrière au château de Vernous à Saint-Trélody (Médoc). La compagnie est de tous les combats de l’hiver 1944-1945 et du printemps suivant, le 18 novembre elle est renforcé d’une automitrailleuse italienne capturée en région parisienne. Elle fait notamment partie des troupes qui, entre le 14 et le 20 avril 1945, s’emparent de l’ensemble des positions allemandes sur les deux rives de la Gironde, faisant 10 000 prisonniers et capturant un matériel considérable.

La compagnie de choc « Bretagne » est dissoute le 15 mai 1945 en même temps que les forces françaises de la Pointe du Grave.

Bretagne. Libération du Finistère. F.F.I. dans la villa de Kersaint, près de Brest. Centre culturel américain.

SHD DE 2007 ZC 18 1 15144

L'insigne choisi

Dessiné par le « sous-lieutenant Leroy » ancien officier radio du « capitaine Dampierre », l’insigne représente un poing fermé écrasant un casque allemand. Le parachute au-dessus du poing fermé rappelle à la fois l’origine SAS de l’encadrement de la compagnie et la formation parachutiste que suivront les hommes de la compagnie en Angleterre en février 1945. Les flots représentent l’océan Atlantique pour rappeler l’action contre les poches de résistance allemande. Enfin, le nom de la compagnie est écrit en toutes lettres sur la partie basse de l’insigne.

L’insigne, entièrement métallique, est réalisé à 100 exemplaires tous numérotés offerts aux anciens de la compagnie en décembre 1945.

Insigne Compagnie de choc « Bretagne »