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Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie

Le 30 août 1940, un traité est signé entre la France et le Japon, pour empêcher l’invasion complète de l’Indochine. Ce territoire demeure sous l’autorité du gouvernement de Vichy représenté par l’amiral Decoux (1884-1963) mais en accordant d’importantes concessions militaires et économiques aux Japonais.

insigne Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie
insigne Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie

Face insigne Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie

Dos insigne Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie

Craignant un rapprochement entre l’Indochine et les alliés, le 9 mars 1945, les troupes japonaises prennent en 24 heures, le contrôle du territoire par un coup de force. Face aux 60 000 Japonais bien armés et aguerris renforcés par 35 000 hommes stationnés aux frontières, l’armée françaises n’oppose que 18 000 militaires et 42 000 supplétifs Indochinois sous-équipés et dotés d’armes anciennes. A travers toute l’Indochine (Viet Nam, Laos, Cambodge), les postes militaires français sont anéantis. Les citadelles d’Hanoï et de Langson sont envahies et leurs garnisons massacrées malgré leur reddition. Les troupes françaises sont contraintes de se replier.

A partir du 10 mars, après avoir tenté de poursuivre le combat au Laos, les généraux Sabattier (1892-1966), commandant la région du Tonkin, et Alessandri (1895-1968), commandant de la 2e brigade au Tonkin et ancien chef de corps du 5e régiment étranger d’infanterie (5e REI), organise une marche rétrograde vers la Chine pour poursuivre le combat. Plusieurs colonnes et groupements se constituent.

La colonne la plus connue est la colonne dite « Alessandri » qui regroupe en outre, les restes des 3 bataillons du 5e REI, soit 5 692 hommes (dont 2 140 Européens et Africains et 3 223 Indochinois). Partis de Tong le 10 mars et réduits à 1 500 hommes dont 850 légionnaires, ils atteignent la Chine le 2 mai. En moins de trois mois, ils parcourent près de 1 000 km sans cesse harcelés par les troupes japonaises.

En Chine, les rescapés sont regroupés à Sze Mao Ting, les blessés et les malades sont évacués sur Calcutta. Le 15 juin 1945 les rescapés sont dirigés à Tsao Pa près de Mong Tsé dans la province du Yunnan où ils passeront près de 10 mois.

Le 1er juillet 1945, le reste des trois bataillons du 5e REI sont regroupés en un bataillon de marche aux ordres du capitaine Gaucher ancien commandant du 1er bataillon du 5e REI. Avec les blessés et les isolés ayant pu rejoindre, ce bataillon aligne 655 Européens renforcé de 328 Indochinois. Le bataillon conserve les traditions du 5e REI et garde leurs fanions.

Le bataillon de marche reprend la direction du Tonkin le 8 février 1946. Il y effectuera quelques opérations, protégeant la province de Sam Neua contre des pillards, avant d’être dissout, le 1er novembre 1946.

L'insigne choisi

Réalisé en juillet 1945 par des artisans chinois en soie tissée et brodé en laine jaune, l’insigne reprend les symboles traditionnels de la Légion étrangère.
L’insigne sera porté par les légionnaires du bataillon de juillet 1945 à octobre 1946.

Écusson Bataillon de marche du 5e régiment étranger d'infanterie