Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique
Le 1er bataillon d’infanterie de marine (1er BIM) en provenance d’Égypte et de Chypre et le bataillon du Pacifique (BP) venant de Tahiti et de Nouvelle-Calédonie, rallient la France Libre au début de la guerre.
Après les pertes subies, durant le siège de Bir Hakeim (27 mai-11 juin 1942), les deux bataillons fusionnent, le 16 juin 1942, pour former le bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique (BIMP).
Intégré à la 4e brigade de la 1re division française libre (1re DFL), formée en février 1943, et renforcé par des engagés venus de l’armée d’Afrique, des évadés de France et 250 jeunes Corses, le BIMP participe à la plupart des combats qui aboutissent à la libération de la France :
- campagnes de Lybie-Tripolitaine et de Tunisie (1er décembre 1942-13 mai 1943) ;
- Italie (20 mars-14 août 1944) ;
- débarquement de Provence, où il s’illustre notamment lors de la prise de Toulon (20-26 août 1944) ;
- campagne d’Alsace avec la prise de Colmar (22-23 janvier 1945) ;
- les derniers combats du massif de L’Authion dans les Alpes (10-13 avril 1945) où son action s’avère déterminante.
Il est à noter, qu’à l’automne 1944, le commandement relève 275 « Pacifiens » fragilisés par les rigueurs climatiques qui sont en partie remplacés par des FFI et des engagés de métropole.
Le 28 mai 1945, le général de Gaulle décerne la croix de la Libération au BIMP, avec ce commentaire : « Gardera dans l’histoire la gloire d’avoir représenté l’infanterie coloniale sur les champs de bataille où les Forces françaises libres ont été les premières à reconquérir l’Honneur ».
L'insigne choisi
Dessiné par le père Podevigne en Tunisie en 1943, l’insigne est réalisé en aluminium fondu en Tunisie au cours de l’automne 1943.
L’insigne reprend dans sa composition les symboles de l’ancien 1er bataillon d’infanterie de marine à gauche et de l’ancien bataillon du Pacifique à droite, le tout posé sur une ancre de marine. La devise « FRANCE TOUJOURS » rappelle l’engagement sans faille de l’unité pour libérer le pays. La date 1940 gravée sur la pointe de l’ancre rappelle le ralliement des unités à la France libre, juillet 1940 pour le 1er BIM et septembre 1940 pour le bataillon du Pacifique.
L’insigne sera porté tout au long de la guerre jusqu’à la dissolution du bataillon en mai 1945.
