1re compagnie du génie des forces françaises libres
La 1re section de sapeurs-mineurs est formée en Grande-Bretagne en juillet 1940 avec l’essentiel des sapeurs de la campagne de Norvège qui ont répondu à l’appel du général de Gaulle.


Aux ordres du lieutenant Desmaisons, la section prend part à l’expédition de Dakar (23-25 septembre 1940), puis participe à la campagne d’Erythrée au sein des forces du Commonwealth (octobre 1940-mai 1941). Enfin, elle entre en Syrie en juin 1941 avec le général Legentilhomme (1884-1975) au sein de la 1re division légère française libre. La campagne achevée, la section fusionne avec les sapeurs de la 2e compagnie du 33e bataillon du génie ayant ralliés la France libre. L’unité, aux ordres du capitaine Desmaisons prend le nom de 1re compagnie nord-africaine de sapeurs-mineurs fin juillet 1941.
La compagnie entre dans la composition de la 1re brigade française indépendante du général Kœnig (1898-1970). Elle effectue les travaux de défense du camp retranché de Bir Hakeim et participe à la défense de la position et facilite le passage des troupes à travers un champ de mines sous le feu de l’ennemi (27 mai-11 juin 1942). Le 1er février 1943, la compagnie prend l’appellation de 1re compagnie de sapeurs-mineurs au sein du génie divisionnaire n° 1 (GD 1). La compagnie participe à la fin de la campagne de Tunisie (2-13 mai 1943). En mars 1944, le GD 1 devient officiellement 1er bataillon du génie aux ordres du capitaine Neuville et la compagnie conserve son rang de 1re compagnie du génie. Le bataillon prend part à la fin de la campagne d’Italie (20 avril-19 juin 1944).
Avec le bataillon, la compagnie participe à la libération de la France par le rétablissement de nombreux ouvrages sur le Rhône et la Saône notamment à Lyon (3 septembre 1944) ainsi qu’aux combats des Vosges (septembre-décembre 1944). La compagnie s’illustre particulièrement dans la réduction de la poche de Colmar (20 janvier-9 février 1945). Du 10 mars au 8 mai 1945 le bataillon combat dans les Alpes et rétabli de nombreux itinéraires permettant les manœuvres de la 1re division française libre.
L'insigne choisi
Dessiné par le lieutenant Desmaisons à la fin du mois du juillet 1940 en Grande-Bretagne pour la section qu’il commande, l’insigne est réalisé en octobre 1941 à Damas en argent bas titre peint et est attribuée à la compagnie nord-africaine de sapeurs-mineurs. Le triangle est la forme graphique servant de base à la construction de tout édifice. Le sapeur-mineur avec son marteau piqueur représente tous les travaux de la compagnie au profit des forces. Les deux éclairs symbolisent à la fois les travaux d’électromécaniciens et ceux de télégraphistes. Le paysage de montagne rappelle que les missions des sapeurs-mineurs peuvent s’effectuer dans les milieux les plus difficiles. La cuirasse et le pot-en-tête sont les attributs réglementaires du génie. Enfin les mentions FRANCE LIBRE et GENIE rappellent l’origine de la compagnie.
A partir de mars 1944, l’insigne sera porté par la 1re compagnie du 1er bataillon du génie jusqu’à sa dissolution au tout début de l’année 1946.