101e régiment du génie, 5e compagnie
Le 101e régiment du génie est créé le 16 février 1944 en Algérie à partir des 2e et 3e bataillons du génie de plage. Les bataillons devenus respectivement 2e et 1er du régiment comprennent chacun trois compagnies : les compagnies 101/1, 101/2 et 101/3 pour le 1er bataillon et les compagnies 101/4, 101/5 et 101/6 pour le pour le 2e bataillon. Le 101e régiment du génie étant une unité de réserve d’armée spécialisé dans le franchissement de coupure, le débarquement ou le rétablissement d’itinéraires, ces compagnies sont engagées individuellement en renfort des unités du génie endivisionnées.
Le régiment est intégré au corps expéditionnaire français (CEF) du général Juin (1888-1967) pour la campagne d’Italie (3 septembre 1943-4 juin 1944), alors que la compagnie 101/1 prend part au débarquement sur l’île d’Elbe (17 juin 1944) où elle subit de lourdes pertes, faute d’un appui-feu insuffisant.
Les moyens de terrassement du régiment sont utilisés lors de la prise de Toulon (20 août-26 août 1944) et de Marseille (21 août-28 août 1944). Il rétabli ensuite plusieurs points de franchissement le long du Rhône (Arles, Avignon ou Tarascon) jusqu’à fin août 1944. A partir du mois de septembre 1944, il est spécifiquement utilisé à des missions de rétablissements d’itinéraires (dégagement du chenal allant du Rhône au Teil, construction d’un pont à Besançon, etc.). De novembre 1944 à la fin de la guerre, ces compagnies sont employées en fonction des besoins par les différentes divisions de la 1re Armée française.
Les 1re, 3e et 5e compagnies s’illustrent particulièrement le 31 mars 1945 lors du franchissement de vive force du Rhin à Germerscheim où ses pilotes de bateaux d’assaut franchissent le fleuve sous un feu nourri, transportant les premiers éléments des 2e division d’infanterie marocaine et 3e division d’infanterie algérienne en payant un lourd tribut (34 tués et 20 blessés sur 90 hommes et trois quarts des bateaux coulés). Ce fait d’arme lui vaut l'attribution de la croix du guerre 1939 et le surnom de « régiment du Rhin ».
Le 101e régiment du génie est dissout le 31 janvier 1946 et se transforme en 1er régiment du génie.
L'insigne choisi
L’insigne de la 5e compagnie a choisi de représenter une caravelle voguant toutes voiles dehors pour symboliser sa mission principale de franchissement de coupures humides. Mission également rappelée par la devise : « Franchir ». Le numéro de la compagnie est inscrit sur la poupe de la caravelle. Le croissant avec le nom du régiment rappelle la création du régiment en Algérie. L’insigne est réalisé en 1945 par la société Augis à Lyon en aluminium peint.
L’insigne sera porté par les sapeurs de la compagnie jusqu’à la dissolution du régiment fin janvier 1946.
