Août-septembre 1944
Soustitre
Vers d'autres formes de combats
Alors que les forces alliées débarquées en Normandie (6 juin 1944) et en Provence (15 août 1944) opèrent leur jonction, les forces issues de la Résistance prennent peu à peu le contrôle des municipalités dans un but militaire et politique : il s’agit de restaurer la République.
Paris. La joie populaire à l'annonce de la reddition du Reich.
DE 2007 ZC 18 13273
Aujourd’hui, les 146 espagnols de la 9ème compagnie du Régiment de Marche du Tchad font partie intégrante du souvenir de la 2ème division blindée et de la Libération de Paris, il est important de rappeler que les groupes de résistants étrangers ont participé à la libération d’autres villes françaises.
SHD DE 2011 PA 37 10 0001 4
24-26 août 1944
Le bataillon Carmagnole tente de soulever la banlieue lyonnaise
Issu des Francs-Tireurs Partisans-Main d’œuvre Immigrée de la zone sud, le groupe Carmagnole s’avère très actif dans la métropole lyonnaise. Il est alors essentiellement composé d’ouvriers et d’artisans issus de l’immigration juive d’Europe de l’Est.
Le 6 juin 1944, sous l’effet de rumeurs annonçant le bouclage de Lyon par les Allemands, le groupe Carmagnole quitte la ville en amenant dans des sacs à dos tout leur matériel, vivres et armement pour s’installer au col de la Croix-du-Ban dans les monts du Lyonnais. Le renfort de travailleurs italiens et polonais des mines de Saint-Pierre-la-Palud (Rhône) permet au désormais bataillon Carmagnole de multiplier les actions dans la campagne (sabotages et affrontements avec les gendarmes mobiles envoyés par les autorités de Vichy) et en ville (attentats, évasions, vols d’armes).
Le 24 août 1944, regroupés dans la ville et espérant provoquer une insurrection contre l’occupant, ils passent à l’action à Villeurbane, Montchat, Vénissieux et Montplaisir.
Affiche de recrutement des Francs-tireurs partisans français (FTPF)
Auteur : A Sagette, Dimensions : 66 x 45,5 cm
SHD DE 2017 PA 65 678 0001 H
Historique rédigé par l’organe liquidateur du maquis dans le cadre de l’attribution du titre de résistant.
Libération de Lyon
Le départ des Allemands
Le 3 septembre 1944, la métropole lyonnaise est libérée. L’amertume des combattants étrangers qui évoquent dans les documents ci-dessus « la tragédie des armes et des munitions », le « découragement de la population » et « la fatigue » après des combats toujours défensifs contrastent avec les images de liesse et de victoire qui scandent la libération de Lyon.
Les derniers combats et les destructions
Occupation allemande
Lyon libérée
Affiches dans les rues de Lyon
Libération de Lyon. Sur l'affiche de Philippe Henriot lacérée, 3 affiches de la Libération.
DE 2007 ZC 18 1 13665
Le café le "Moulin à vent"
Libération de Lyon. Lyon. Manifestation populaire, place Carnot, à la statue de la République.
DE 2007 ZC 18 1 13680
Manifestations populaires et célébration de la libération
Destruction des ponts
Destruction des ponts. Lyon. Le pont Wilson saute.
DE 2007 ZC 18 1 13695
4 affiches sur le recrutement dans les armées de la Libération
Pour être intégrés à l’armée régulière et continuer à combattre les nazis jusqu’en Allemagne, les maquisards et les résistants lyonnais s’engagent dans une unité spécialement créée : « le régiment du Rhône ». Désormais, revêtus d’un uniforme, c’est désormais vers d’autres formes de combat, de traumatisme et parfois d’exclusion que les combattants étrangers de la Résistance se dirigent.
Pour aller plus loin
Article dans la RHA de Stéphane Weiss sur les projets de division des Forces Françaises de l’Intérieur durant l’automne 1944